L’archéologie confirme que la Bible est un document historique qui nous est parvenu comme il était à l’origine
Au 19ème siècle, les critiques de la Bible la considéraient comme étant une fiction, remplie de légendes. Les découvertes archéologiques ont balayé ces doutes. « La géographie des pays de la Bible et les ruines visibles de l’antiquité ont été graduellement examinées. À la date d’aujourd’hui, plus de 25 000 lieux rapportés dans l’Ancien Testament ont été localisés », indique Donald Wiseman, qui fut directeur du British Museum.1
« Quand vous considérez les grands écrits des égyptiens, des babyloniens, des grecs et des romains, ils sont saturés de mythologies, de superstitions, de fantaisies… truffés d’erreurs scientifiques, il semble impossible que la Bible y échappe sans erreurs. Cependant, après trente-quatre siècles de recherches, elle s’élève sans une seule erreur prouvée. »2
La découverte des manuscrits de la Mer Morte en 1947 est peut-être la plus importante de l’histoire de l’archéologie. À Qumran, les 214 rouleaux trouvés incluent tous les livres de l’Ancien Testament, à l’exception du livre d’Esther. Dans plusieurs grottes, la secte juive des Esséniens les avait enfouis profondément dans le sol pour les cacher à la vue de l’armée romaine qui mata la révolte juive en trois ans et demi (de l’an 66 à 70).
Les manuscrits de la Mer Morte sont remarquablement similaires au texte hébreu des Massorètes (en 916) et à la Version des Septante (en grec, vers 270 av. JC). Près de mille ans plus tard, les erreurs du texte massorète consistaient le plus souvent au changement d’une lettre dans un mot, sans en changer le sens.
Concernant le Nouveau Testament, les évidences historiques sont si nombreuses que son historicité est admise aujourd’hui par les historiens. « On peut considérer que l’authenticité et l’intégrité générale des livres du Nouveau Testament sont finalement établis », indique Frederick Kenyon.3 Il y a plus de preuves manuscrites du Nouveau Testament que pour n’importe quelle œuvre littéraire de l’antiquité.
Un document fiable
Les écrits originaux de la Bible (les autographes) et des auteurs de l’antiquité n’existent plus. Seules des copies (les apographes) nous sont parvenues. En 586 av. JC, le temple de Salomon fut totalement détruit lors la chute de Jérusalem. Les autographes ont peut-être disparu à ce moment-là, mais il existait des copies en circulation.
La première copie mentionnée est celle des dix commandements : « L’Éternel écrivit sur les tables ce qu’il avait écrit sur les premières, les dix paroles qu’il vous avait dites sur la montagne, au milieu du feu, le jour de l’assemblée ; et l’Éternel me les donna »(Deutéronome 10:4).
Au début, les prêtres copiaient à la main les autres écrits sacrés (Deutéronome 17:18). Avec le temps, les scribes professionnels (sophirim) s’occupèrent de les recopier avec un soin extrême. Aucune imperfection, même minime, n’était tolérée. Il existait plus de 4000 règles pour éviter les erreurs.
Les massorètes comptaient tout : le nombre de lettres et de mots dans chaque colonne, même le nombre de fois que chaque lettre apparaissait dans chaque livre. Selon leur comptage, la Bible hébraïque totalisait 400 945 mots. On retirait de la circulation toute copie qui contenait une erreur découverte. Au sein du christianisme, les moines copistes vérifiaient et revérifiaient chaque parchemin.
Dans les copies, la vaste majorité des erreurs sont mineures, sans conséquences pour la foi. Relativement peu nombreuses, les variantes ne changent guère le sens du texte. L’Ancien Testament (23 145 versets) que nous connaissons est conforme à plus de 99% au texte original. Sur les 7957 versets du Nouveau Testament, seule une vingtaine est jugée incertaine, soit une fidélité de 99,75% au texte original. « Ce ne sont pas les mots de la Bible qui sont inspirés ; ce sont les hommes. L’inspiration agit non pas sur les mots ou les expressions, mais sur l’auteur lui-même, à qui le Saint-Esprit communique des pensées. Quant aux mots, ils portent l’empreinte de l’individualité. L’Esprit divin se répand. Il s’unit à l’esprit de l’homme, si bien que les déclarations de l’homme sont la Parole de Dieu. »4
La Bible est le document le plus attesté de l’antiquité. Jésus lui-même l’a attestée : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi »(Jean 5:39). En plus des manuscrits bibliques, les Pères de l’Église ont cité tant de fois le Nouveau Testament (36 280 citations) qu’on pourrait le reconstituer entièrement à partir de leurs écrits, à l’exception d’une vingtaine de versets. Dieu a préservé sa Parole. Rien n’a été perdu. Elle nous est arrivée intacte.
Auteur : Jean-Luc Chandler
- Norman Geisler, Christian Apologetics (Grand Rapids : Baker, 1976), p. 326.
- G. B. Hardy, Countdown (Chicago : Moody, 1972), p. 34.
- Sir Frederick Kenyon, The Bible and Archeology (New York : Harper, 1940), p. 288.
- Ellen White, Manuscrit 1886, Messages choisis, vol. 1, p. 24.