ADRA, l’organisation caritative de l’Eglise adventiste du septième jour
achemine du monde entier des produits de première nécessité en Ukraine.
Après la Covid-19, voici maintenant la guerre en Ukraine. Qu’est-ce que l’ennemi mijote ?
Alors que le monde s’apprête à clore le chapitre douloureux de deux ans de crise sanitaire, voilà que l’actualité le replonge brutalement dans une nouvelle crise en raison de l’invasion soudaine de la Russie en Ukraine. L’offensive de la Russie contre l’Ukraine a été savamment préparée par Vladimir Putin. L’alibi évoqué par le maître du Kremlin est la violation d’un traité signé le 26 décembre 1991 après l’effondrement de l’URSS, entre l’OTAN et la Russie, mais la raison réelle semble bien plus terre à terre : faire main basse sur une terre fertile, avoir un accès à la Mer Noire et mettre fin à la démocratie en Ukraine.
La guerre en Ukraine
Un peu d’histoire. Le traité stipule que les anciens États membres de l’URSS (l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques), dont l’Ukraine, ne peuvent pas faire partie de l’OTAN (l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord). Or, depuis le début du XXIe siècle, l’OTAN viola le traité en permettant à certains pays de l’ex-URSS de faire partie de l’Alliance Atlantique qui assure la sécurité militaire de ses états membres. La guerre en Ukraine aura des conséquences significatives dans le monde. Elle déclenchera une crise alimentaire dans les pays du Sud, privés du blé de l’Ukraine, « le grenier à blé de l’Europe », et de la Russie qui souhaite devenir « le grenier à blé du monde ». Le conflit provoque aussi une crise géopolitique, économique et énergique – on craint un super choc des prix du gaz et du pétrole.
Vladimir Putin a réussi l’exploit de renforcer comme jamais la détermination des ukrainiens et l’unité des européens. Jamais le monde n’a été aussi loin dans ses sanctions économiques contre un pays : avoirs bloqués de la Banque de Russie et des oligarques, exclusion du système bancaire Swift, espace aérien des pays occidentaux fermés aux avions russes, arrêt des exportations technologiques cruciales, pas d’exploitation du gazoduc North Stream 2.
Liberté chérie
La réaction du monde entier est à l’échelle de la menace que la moindre étincelle déclenche la troisième guerre mondiale – nucléaire. Ceci explique la retenue des puissances occidentales qui évitent scrupuleusement de fouler la terre de l’Ukraine, tout en frappant la Russie de sanctions économiques les plus lourdes possibles.
L’émoi du monde entier correspond aussi à la crainte de perdre la liberté. Vladimir Putin rêve de revenir à l’époque de la grande Russie qui étendait son empire sur l’Europe orientale, mais reçoit un cinglant désaveu. Les pays d’Europe de l’Est n’ont nulle envie de revenir sous le giron russe, mais s’empressent au contraire d’adhérer à l’Union Européenne, et même à l’OTAN. Il doit se demander pourquoi. Ils ne rêvent pas d’empire, mais de liberté. Personne ne veut troquer l’eau plate de la démocratie pour la vodka pétillante de la dictature.
Les ukrainiens révèlent au monde leur farouche détermination à vouloir êtres libres. Cette volonté nous rappelle le prix inestimable de la liberté, parfois prise pour acquise. Dieu nous a créés libres et a payé le prix à la croix pour restituer notre liberté.
L’Ukraine est un État tampon entre l’Europe et la Russie.
Armes contre l’ennemi
En quelques jours, nous sommes passés d’une crise sanitaire mondiale à une crise géopolitique mondiale. Ce qui se passe en Ukraine nous menace et nous affecte tous. Comme une pandémie, une guerre peut perturber la mission de l’Église en terme de circulation, de propagation de l’Évangile et de diminution des ressources naturelles et financières. L’adversaire de Dieu semble déterminé à maintenir la pression et la confusion dans les esprits.
Durant une guerre, l’ennemi bombarde les lieux stratégiques, bloque les voies de circulation, coupe les lignes de communication et pratique la désinformation. Les personnes avisées contournent ces pièges. Elles s’abritent dans des souterrains, arpentent des chemins méconnus et des passages secrets, communiquent sur des réseaux sécurisés et ont leurs propres correspondants.
Il en est de même sur le plan spirituel. Dotez-vous des munitions spirituelles de la Parole de Dieu. Appelez sur la ligne de la prière, jamais brouillée, ni hors d’usage. Déplacez-vous sur les ailes de la foi. Écoutez les ondes de la vérité biblique.
La protection de Dieu
Nous ignorons quelle sera l’issue de la guerre en Ukraine, mais nous savons que la Terre ne disparaîtra pas dans une immense déflagration nucléaire : « Vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres. Attention ! ne vous laissez pas troubler par ces nouvelles, car cela doit arriver, mais ce ne sera pas encore la fin. » (Matthieu 24:6)
Dieu contrôle les événements. Derrière l’actualité, il y a une puissance malveillante qui cherche à contraindre, à détruire, mais le Seigneur demeure souverain.
« Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse… Arrêtez et sachez que je suis Dieu ! Je domine sur les nations, je domine sur la terre. L’Éternel, le maître de l’univers, est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une forteresse. » (Psaume 46:1, 11-12)
Les vérités de la Bible déjouent la désinformation spirituelle.
La leçon spirituelle de la crise
La première grande leçon du conflit est que la Russie a déjà perdu la bataille des cœurs sur les riches plaines de l’Ukraine. Pour le monde entier, l’Ukraine est le gentil David et la Russie le méchant Goliath. Quelle que soit l’issue de cette guerre, Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine, entrera dans l’histoire comme un héros qui se bat pour préserver notre valeur la plus précieuse : le don de la liberté.
Satan rêve de dominer le monde, de gré ou de force. Or, le monde rêve de paix, d’entente et de libre arbitre. Par conséquent, dans les derniers jours, il utilisera un subterfuge astucieux : le faux Christ. Sous les atours les plus charmants et bienveillants, il s’introduira comme le prince de la paix et de la liberté (2 Corinthiens 11:14). Ce sera la grande séduction. Seule la Parole de Dieu nous permettra de démasquer le piège.
Jean-Luc Chandler