SOUMIS A LA PAROLE DE DIEU

Spiritualité 25 mars 2022

Notre passion pour le Christ doit nous pousser à le suivre jusqu’au bout

 

 

Ellen White a fait cette déclaration célèbre : « Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier les enseignements du Seigneur et la manière dont il nous a conduits dans le passé ! »1

Pour cette raison, je vous invite à regarder dans le rétroviseur de l’histoire commune à toutes les religions issues du protestantisme et du plus célèbre des réformateurs, le moine catholique Martin Luther. Sa déclaration que nous examinons aujourd’hui fait partie du patrimoine protestant car Luther est le tronc commun aux luthériens, réformés, évangéliques, pentecôtistes, adventistes du septième jour, méthodistes, baptistes, etc.

 

 

Confrontés aux déclarations révolutionnaires de ce moine allemand, les sommités de l’Église demandaient sa mort. Le piège se referma lorsqu’il fut convoqué par le nouvel empereur d’Allemagne, Charles Quint, en présence de nombreux dignitaires de l’Église et de l’État. Physiquement affaibli par la maladie, Luther écrivit au gouverneur de Saxe chargé de l’amener sous sa protection à Worms :

 

« Si je ne puis aller à Worms en santé, je m’y ferai transporter malade. Car si l’empereur le désire, je ne puis douter que ce ne soit l’appel de Dieu lui-même.

S’ils veulent employer contre moi la violence, comme cela est vraisemblable (car ce n’est pas pour s’instruire qu’ils me font comparaître), je remets la chose entre les mains du Seigneur. Celui qui protégea les trois jeunes hommes dans la fournaise vit et règne encore.

S’il ne veut pas me sauver, c’est peu de chose que ma vie. Empêchons seulement que l’Évangile ne soit exposé aux railleries des impies, et répandons pour lui notre sang. Ce n’est pas à moi de décider si ce sera ma vie ou ma mort qui contribuera le plus au salut de tous. …

Attendez tout de moi… sauf la fuite et la rétractation. Fuir, je ne puis, me rétracter moins encore. »

 

Il est surprenant de constater que la déclaration de Luther et sa détermination sans faille reflètent parfaitement celles de Jésus Christ notre divin modèle :

 

  1. Luther considérait ses souffrances physiques comme secondaires à sa mission de témoignage et de partage des vérités bibliques de l’Évangile.

 

  1. Ayant donné sa vie à Dieu, il considérait le Seigneur comme responsable de la prolonger ou de la lui ôter.

 

  1. Luther considérait la fidélité à la Parole de Dieu au-dessus de sa propre vie. Il se plaçait volontairement en-dessous de la Parole comme Jésus Christ lui-même l’a fait.

 

  1. La protection de l’Évangile était sa première préoccupation.

 

  1. Il ne reculait pas devant l’opposition.

 

  1. Tout ce qui pourrait lui arriver était considéré comme la volonté divine.

 

Dans le contexte de la fin des temps, il est significatif que les compagnons de Daniel dans le livre du prophète, dont le thème principal est la fin des temps, et Luther qui a initié la grande réforme qui se poursuivra jusqu’à la venue du Christ, étaient animés du même esprit : la fidélité et la soumission sans faille à la Parole de Dieu.

 

Le courage de ces hommes n’est-il pas une pressante invitation que Christ nous fait, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles ? Le Seigneur demandera-t-il moins à ceux qui feront face à l’époque de détresse que le monde n’aura jamais connu depuis que les nations existent ?

 

Travaillons-nous « à notre salut avec crainte et tremblement », comme nous le conseille l’apôtre Paul dans Philippiens 2:12 ? Quel contraste entre la faiblesse physique de Luther, malade, et ses forces mentale et spirituelle verrouillées en Jésus-Christ !

 

 

Jéricho Baltus

Directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse

 

 

  1. Conseils à l’église, 290.7