SCOTT GRADY RÉALISE LE SHOW

Actualité Adventiste 10 juin 2022

Scott Grady a une grande responsabilité : assurer la retransmission en direct pendant six jours de la convention mondiale de l’Église adventiste du septième jour.

Peu avant la session de la Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour en 2015 à San Antonio au Texas, Scott Grady réalise une transition inattendue. Prévoyant de prendre sa retraite, Warren Judd, le réalisateur de la précédente session, veut former quelqu’un qui pendrait la relève de coordonner cette production complexe sur une dizaine de jours. Grady semble un choix naturel car il était le réalisateur des réunions du  soir de la précédente session. Quand celui-ci accepte de relever le défi en 2015, il est loin de se douter que sa période de formation sera abrégée. Judd, qui prévoyait de le former, décède d’un cancer du foie. Tout en digérant la choquante nouvelle, Grady parvient à réaliser une production réussie à San Antonio.     

 

 

 

 

La planification de la session suivante

Propulsons-nous en juin 2022 à Saint-Louis. Scott Grady et son équipe technique sont aux commandes des opérations audiovisuelles de la 61ème session de la Conférence générale. Il est assis pour une interview dans les coulisses sous le dôme caverneux de l’America’s Center.

Depuis le 29 mai, il arpente la ville dans une semi-remorque remplie de matériel et passe de longues journées à préparer l’événement qui démarre le 6 juin.

« Je dors cinq à six heures par jour », dit-il en riant, sans la moindre allusion qu’il souhaiterait être ailleurs. « Cela fait partie de la mission de l’Église. Je veux juste contribuer à faire savoir ce qui se passe dans l’Église et à faciliter ce processus. »

 

 

 

Bien qu’un contractuel a été embauché pour poser des kilomètres sur des kilomètres de cables et suspendre plus de 30 mètres de tentures, Grady et son équipe d’une trentaine de personnes ont été très occupés. L’équipe est peut-être responsable pour moins d’installations cette fois-ci, il n’en demeure pas moins que la complication d’opérer une session hybride demeure un défi avec des centaines de délégués en ligne et quelques milliers sur place.Ceci nécessita l’installation d’un équipement audiovisuel dans la salle du comité de nomination pour entendre les traducteurs et permettre aux coordinateurs des réunions par Zoom de gérer le flux. 

Son équipe inclut des réalisateurs, des infographistes, des ingénieurs, des opérateurs de Zoom, des ingénieurs du son, un producteur et un contrôleur principal. Ils supervisent la coordination de dix langues, incluant la langue des signes américaine. Celles-ci sont diffusées sur une plateforme de vidéoconférence en direct.

 

 

 

 

 

Au bon lieu au bon endroit

À l’université, l’intérêt premier de Grady n’a pas été la production média. En effet, il étudia l’aviation à l’université Andrews. Un jour son père, qui était un pasteur adventiste dans le Michigan, a eu l’idée de créer des introductions locales pour l’émission de télévision, Faith for today(foi pour aujourd’hui), qui est diffusée sur les chaînes du cable. Quand l’émission donna son feu vert, Grady commença à enregistrer son père.

« En rétrospective, la production était lamentable. Je pense pas qu’il y avait même l’éclairage », dit-il.

Mais ces humbles commencements attirèrent l’attention d’un employé d’une chaîne de télévision. Il demanda au père de Grady de révéler l’identité de celui qui avait réalisé les introductions locales. Cette relation aboutit à deux ans d’enregistrements des services de l’église de Benton Harbor dans le Michigan, diffusés à la télévision chaque dimanche.

 

 

 

 

Après la fin de ses études, Grady se trouva sans emploi et se rendit en Californie avec ses parents. Son père travaillait pour ADRA (l’agence humanitaire adventiste), et fut une fois de plus déterminant dans la poursuite de sa carrière. On demanda à Grady de filmer ce que l’agence réalisait dans ce ministère. Au final, ADRA lui demanda de l’aider à établir un service des médias.

« Ce fut juste une série d’être à chaque fois au bon endroit au bon moment. Je rencontre des étudiants qui voudraient embrasser cette carrière, mais je n’ai pas la bonne réponse. C’est de faire ce qui doit être fait, sans se préoccuper du temps que cela prendra », déclare Grady. Mais la meilleure réponse qu’il donne est que Dieu l’a placé au bon endroit à la bonne place.

C’est époustouflant, dit-il. « Ce matin, alors que je m’apprêtais à venir ici [au stade de la session], je me suis demandé : pourquoi moi ? Cela été un long parcours. Certains dans l’équipe sont beaucoup plus intelligents que moi. Ceci ne pourrait pas arriver sans l’équipe. Parfois, certaines de ces choses me dépassent. Mais je continue à le faire car je sais que c’est Dieu qui agit. »

 

 

Auteur : Debbie Michel

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