QUEL PRÉTEXTE AS-TU POUR SUIVRE JÉSUS ?

Spiritualité 25 février 2022

Suivre Jésus, est-ce pour gagner quelque chose ou juste par amour pour celui qui nous a aimé le premier ?

 

Un dicton créole dit : « ou in min biscui améritchin an ; min ou pa in min améritchin an » (tu aimes le biscuit de l’américain, mais tu n’aimes pas l’américain).

 

Quelle est la vraie raison pour laquelle quelqu’un fréquente le Seigneur Jésus ?

Un jour, une personne impure a rampé à quatre pattes comme un bébé en apprentissage de la marche parce qu’elle voulait toucher le bord de son vêtement pour être guérie. Sa foi l’a poussée à ramper comme un verre de terre jusqu’à sa cible. Dès l’instant où elle a fait mouche, elle s’est redressée sur ses jambes et est repartie dans le sens inverse sans un mot.

Dix lépreux malades depuis plusieurs années croisèrent le chemin de Jésus et lui réclamèrent avec insistance la guérison de leur maladie. Des dix guéris, deux revinrent vers le Seigneur pour faire sa connaissance.

La femme « à quatre pattes »a dépensé tout ce qu’elle avait pour trouver la guérison, mais sans satisfaction aucune. Si elle avait été guérie par l’un de ces charlatans, se serait-elle tournée vers le bord du vêtement du Seigneur Jésus ?Calmos ! Ne nous empressons pas de répondre ! Parce qu’il semblerait que nous procédons de la même manière.

Les huit lépreux, sans vergogne aucune, ont continué leur chemin après leur guérison, comme si de rien n’était. Connaître Dieu et celui qu’il a envoyé n’était à l’ordre du jour, ni de cette femme, ni des huit.

Qu’est-ce intéressaient tous ces gens, et jusqu’à ce jour, tous ceux qui ont été guéris par le doigt de Dieu au travers du Seigneur Jésus ? Le biscuit de sa main ?

Les disciples ont vécu trois ans et demi à apprendre de lui. Mais dès que le berger fut frappé, tout le troupeau a détalé du bateau comme des rats, même en jurant ne pas le connaître. Par contre, là, c’était vrai. Ils ne le connaissaient pas.

 

Il semblerait que pour la majorité des personnes croyantes, connaître la personne de Dieu ne serait pas forcément leur centre d’intérêt. Il paraît, pour la quasi-totalité des croyants, que connaître le Christ ne serait pas leur premier souci. Mais que leur cible serait sa capacité à leur accorder tout ce dont ils ont besoin.

Nous savons beaucoup de choses à son sujet et notamment ce qu’il a à distribuer à qui veut s’approcher de lui par derrière. Parce qu’en le regardant les yeux dans les yeux, nous aurions eu honte de prendre le contenu de sa main sachant que sa personne ne nous intéresse pas. Mais, son biscuit !

Supposons un jour, que Dieu n’aurait plus rien à donner à qui que ce soit, qui d’entre nous accepterait d’être son ami ?

 

Salomon a couché sur le papier le propos suivant :

« Beaucoup de gens flattent l’homme généreux, et tous sont les amis de celui qui fait des présents. Tous les frères du pauvre le haïssent. Combien plus ses amis s’éloignent-ils de lui! Il leur adresse des paroles suppliantes, mais ils disparaissent.» (Proverbes 19:6) 

Si Dieu venait un jour à ne plus rien avoir à donner à qui ce soit, accepterions-nous d’être toujours d’être ses adorateurs ? Accepterais-tu de te prosterner à ses pieds malgré tout ?

Pourquoi aimes-tu Dieu ? Quelle est la raison pour laquelle tu le fréquentes toujours ?

Est-ce parce que tu le connais comme il te connaît ? Ou parce que ses mains sont encore remplies de « friandises » à prendre ?

Honnêtement ! Quel est le prétexte de ta fréquentation de la personne de Jésus ?

 

La première raison pour laquelle le fils prodigue est revenu à la maison, c’est parce qu’il y avait du pain en abondance chez son père et qu’il mourrait de faim. La deuxième, il s’est rendu compte qu’il ne connaissait, ni Dieu, ni son père. La troisième, il a choisi d’être un esclave de son père, confus d’être un fils aussi odieux.

Si tu es un chrétien, laquelle de ces trois prétextes as-tu choisi pour marcher à la suite de ton Dieu et ton Sauveur ?Qu’est-ce qui t’intéresse chez Dieu ? Sa personne ou sa bénédiction ?

Un jour viendra où il y aura un temps de détresse, sans présence divine apparente, entre Dieu et moi. Nous allons devoir continuer à l’aimer malgré ce temps difficile, face à son pire ennemi. Mais jusqu’où serons prêts à aller avec lui sans rien attendre forcément en retour ?

 

Car le texte sacré fait une déclaration qui ne doit pas te laisser inerte, ni me laisser indifférent. C’est Jésus qui parle :

« Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés.» (Matthieu 24:21-22)

Selon le propos du Seigneur Jésus, il y aura des sauvés que parce que les jours de cette grande détresse seront abrégés. Sinon tous les êtres humains seraient perdus.

Es-tu né d’en haut pour rester debout malgré la violence de cette détresse ?

Suis-je né du doigt de Dieu – si tu préfères, de l’Esprit de Dieu ? (Luc 11:20, Matthieu 12:28). Ou exclusivement d’eau deux fois, de ta mère et du baptême ?

 

Tu dois connaître Dieu selon la mesure qu’il te donne de le faire. Car dit Jésus :

« Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi le seul vrai Dieu et Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jenn 17:3)

 

Auteur : Charles-Henri Coco – Secrétaire de la fédération Adventiste de la Martinique