Par la puissance de l’Esprit, le jeune chrétien peut affronter n’importe quel géant dans sa vie avec ses propres armes.
1 Samuel 17.1-3 : « Les Philistins réunirent leurs armées pour faire la guerre, et ils se rassemblèrent à Soco, qui appartient à Juda; ils campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès Dammim. Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent aussi; ils campèrent dans la vallée des térébinthes, et ils se mirent en ordre de bataille contre les Philistins. Les Philistins étaient vers la montagne d’un côté, et Israël était vers la montagne de l’autre côté: la vallée les séparait. »
La Bible dit qu’il y avait combien d’armées ? Deux armées. Celle des Philistins et celle des Israélites. Ces deux armées se faisaient face : les Philistins à l’ouest et les Israélites à l’est, mais séparées par une vallée. Cette vallée les séparait l’une de l’autre et était difficile à traverser.
D’ailleurs, aucune armée n’était décidée à franchir cette vallée. Pourquoi ? Parce que chacune réalisait que les chances de victoire étaient moindres. Chacune réalisait que celle qui oserait faire le premier pas s’exposerait probablement à une défaite. Chacune avait peur, peur de l’affrontement, peur de ses conséquences.
En disant cela, je réalise que nous agissons souvent comme ces deux armées. Lorsque nous nous trouvons parfois dans des situations délicates : une incompréhension lors d’une discussion avec nos parents, avec un ou une ami(e). Au lieu de faire le premier pas, d’aller vers l’autre pour tenter d’arranger la situation, nous laissons une vallée se mettre entre nous. Nous nous laissons envahir par la peur et refusons d’avoir l’attitude adéquate. Nous craignons de franchir la vallée, la vallée de la peur, des incertitudes, des malentendus.
Quelquefois c’est dans le domaine scolaire, universitaire, professionnel ou sentimental que nous nous trouvons face à une vallée que nous n’osons pas traverser, la vallée de l’attente, de la patience, de la persévérance. Nous restons par exemple bloqués sur le nombre d’années d’études à faire pour être médecin. Oui, il arrive que nous refusions de laisser le temps au temps.
Les deux armées se font face ; et c’est finalement celle des Philistins qui se jette à l’eau en proposant une stratégie inattendue, que nous trouvons aux versets 8 et 9 de 1 Samuel 17. Que proposent-ils ? : Un combat individuel.
L’armée des Philistins sort son atout majeur : ils choisissent de n’envoyer qu’un soldat au front, mais pas des moindres, pas n’importe lequel. Le texte biblique mentionne « un philistin » mais nous savons tous qu’il s’agit de Goliath, un gladiateur, un géant, un surhomme haut de 2 mètres 90. Impressionnant, non ? Stratégie déconcertante, j’imagine.
Nous supposons que le peuple d’Israël a dû être surpris de cette proposition. Les Philistins ont été très astucieux, très stratégiques. Ils jouaient leur plus forte carte, sûrs de remporter la victoire. Le verset 11 mentionne que « Saül et tout Israël …furent effrayés et saisis d’une grande crainte »
Le peuple Philistin avait son gladiateur, son héros, son champion. Le peuple d’Israël n’était pas en reste lui non plus. Il avait avec lui un homme, lui aussi impressionnant et imposant ; je veux parler du roi Saül.
La Bible déclare dans 1 Samuel 10.23 … « Il les dépassait tous de la tête ».
Certes, il ne mesurait pas 2 mètres 90 comme Goliath, mais Israël avait lui aussi son géant, son champion, son gladiateur. Logiquement, Saül aurait dû accepter le défi, il aurait dû s’avancer et dire : Goliath, me voici, je suis prêt, finissons-en tout de suite !
Mais ceci n’était pas possible, car il y avait un problème majeur, de taille. Savez-vous lequel ?
Saül avait interrompu sa relation avec Dieu, plus de connexion, plus de wifi, pas de réseau, no « captance » , rien. Il avait arrêté de compter sur Dieu, de le consulter, de dépendre de lui. En d’autres termes « i té ka fè zafè i !! »
Face à Goliath, le roi Saül n’est pas en mesure de contester, de défier, puisqu’il n’a plus de vision, de connexion divine. Il ne voit cette situation qu’à vue humaine, un géant de 2 mètres 90. Que faire ? Aller combattre sans la protection divine au risque d’essuyer un échec total ? Ne pas y aller et compromettre sa royauté ? Saül est en plein dilemme.
Nous déconnecter de Dieu, nous mettre en « mode avion » dans notre relation avec Dieu c’est nous exposer à la défaite, c’est voir une fourmi comme une montagne.
Saül, privé de la présence de Dieu, ne peut que regarder ce qui lui fait face : Goliath, le géant. Il voit sa musculature, sa taille démesurée, son apparence terrifiante, son air fier et moqueur, son arrogance. Voilà ce que Saül voit.
Chers jeunes, il en est de même pour nous. Tant que nous ne considérons que le problème, la difficulté, nous ne verrons rien d’autre. Cela sera et restera quelque chose d’insurmontable, d’infranchissable, d’irréalisable. Mais changez d’angle, détournez votre regard de la montagne et fixez-le sur le rocher des Siècles, Jésus-Christ. Considérez celui qui est capable de déplacer la montagne et d’en faire son marchepied.
Au verset 13 de 1Samuel 17, un autre personnage que nous connaissons tous entre en présence : David, le plus jeune frère des fils d’Isaï, chargé d’apporter de la nourriture pour ses frères enrôlés dans l’armée du roi Saül (1Samuel 17 :13 à 22)
David, le berger, s’entretenait avec ses frères, lorsque le gladiateur Goliath fait son apparition et lance de nouveau sa proposition déconcertante de bataille en solo.
Au verset 26 David pose plusieurs questions qui laissent deviner ses intentions : Que fera-t-on à celui qui tuera ce philistin ? … qui est donc cet incirconcis, pour insulter l’armée du Dieu vivant ?
Quel contraste !
A l’opposé de Saül, David n’est point impressionné par la taille de Goliath, il n’est pas terrifié par les propos menaçants de ce géant. Sa musculature ne le laisse point perplexe ! Pourquoi ?
Parce que David est connecté, parce que David est en mode wifi avec le Dieu vivant, il n’y a aucune friture sur le réseau 7G !!!! David connaît et fait confiance à son créateur.
Lorsque nous sommes comme ce jeune berger, en relation quotidienne avec le roi des Rois, lorsque nous prenons un peu de notre temps pour faire notre leçon de l’EDS, lire notre méditation, prier, réfléchir sur un verset, nous sommes en connexion avec Dieu. Il peut alors nous parler, nous conseiller, nous rassurer. Et comme David, nous n’avons pas peur. Pas de crainte à l’approche des examens, des oraux. Pas de crainte quant au choix de notre futur (e) partenaire de vie. Pas d’angoisse quant à notre vie universitaire, professionnelle. Pas de peur face à la maladie, aux échecs, aux épreuves, parce que nous connaissons Dieu et avons l’assurance qu’il sait tout, voit tout, peut tout et contrôle tout !
Quel contraste étonnant entre ce jeune berger et ce roi expérimenté, un soldat aguerri. Saül aurait souhaité que cette crise ne soit jamais arrivée, afin qu’il n’ait point à agir ; David lui, y voit l’occasion de passer à l’action.
Ce monde est dans une crise sans précédent, Dieu a besoin de la jeunesse de Martinique et d’ailleurs, une jeunesse qui osera agir et éclairer l’humanité du flambeau de la parole de Dieu.
Au verset 38 toujours du chapitre 17, Saül décide de revêtir David de son imposante armure.
Il n’a toujours pas compris qu’il ne peut pas utiliser les mêmes armes que son ennemi Goliath, aller sur le même terrain que lui. Il n’a pas encore compris que là c’est du « high level », du haut niveau, du niveau céleste et non terrestre. Il cherche à se confier en son armure, alors que David cherche sa protection en Dieu. Quel contraste !
En quoi, en qui plaçons-nous notre confiance ?
Nous appuyons-nous sur nos acquis ? Nos possessions ? Nos amis (es) ?
Il est important pour chacun de nous de faire le bon choix et de regarder non pas à ce que nous possédons, mais à celui que nous connaissons.
Connais-tu Jésus ? L’as-tu choisi comme ami ? Comme confident ? Comme compagnon de vie ?
Au verset 39, David dit à Saül : « Je ne puis marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa ».
David ne peut pas affronter Goliath avec l’armure de Saül, parce que David est David et non Saül. Il a sa propre identité, sa propre personnalité. Il ne peut se mettre dans la peau, dans l’armure d’un autre. Dieu voulait qu’il reste lui-même.
Dieu veut que tu restes toi-même, que tu aies tes propres singularités, pas que tu ressembles à l’autre d’à côté. Tout comme David, Dieu désire que tu portes tes propres vêtements, que tu fasses tes choix, tes expériences, que tu construises ton parcours, ton succès, avec son aide.
David devait utiliser sa propre arme, celle à laquelle il était habitué : sa gibecière de berger. Cet outil qui avait fait ses preuves dans le passé. Il devait agir et se servir de ses atouts. Et nous devons suivre son exemple.
Aux versets 42 à 49 nous découvrons que David, ce jeune berger a remporté 3 victoires :
- La 1 ère victoire fut face à son frère Eliab.
Eliab rempli de jalousie avait cherché à décourager David dans son entreprise. Mais celui-ci resta fixé sur son objectif. Transformé par sa relation avec Christ, David a agit, il a su rester calme malgré la pression engendrée par son frère.
- La 2ème victoire fut face à Saül.
Saül aurait souhaité que cette crise ne soit jamais survenue, car il ne savait pas la gérer. Il tenta de semer le doute dans l’esprit de David en lui disant : « tu n’es qu’un enfant », « C’est un guerrier depuis son enfance » en parlant de Goliath, et aussi, en l’incitant à porter une armure qui ne lui convenait pas. Mais encore une fois, David ne se laissa pas impressionner, car il savait que celui qui l’avait protégé à maintes reprises des lions féroces et des loups était à ses côtés. Transformé par ces nuits hivernales passées à l’extérieur seul à s’occuper des brebis de son père, David avait appris à trouver sa force et sa protection en Dieu. Il était donc prêt à agir parce que comptant sur le Seigneur des seigneurs.
- La 3ème victoire fut face aux Philistins, et leur gladiateur Goliath.
David pouvait voir son adversaire et réaliser combien il semblait fort, et plein d’assurance. Il était plus qu’impressionnant. Mais transformé par les moments de communion par la prière avec Dieu, il avait compris que la force humaine, la grandeur, la hauteur, sans Dieu n’étaient rien. Mais qu’avec Dieu à ses côtés il remporterait tous les combats. David a donc agit, il s’est élancé au nom de l’Éternel, et est sorti victorieux de cette bataille.
Tout comme David je t’invite à vivre une expérience exceptionnelle et nouvelle avec Dieu. Je t’invite à vivre une transformation sans précédent dans ta vie. Pour cela, prends l’engagement chaque jour de consacrer un peu de ton temps à Dieu.
Comment ? Premièrement en priant, en lui parlant, en lui exposant tes états d’âme, tes projets, tes déceptions, tes joies.
Deuxièmement, en faisant l’effort de lire des passages de ta Bible, de la vigile matinale, en y réfléchissant et en essayant aussi de les mémoriser.
Troisièmement, en te tenant debout pour la cause de Dieu, en agissant et en partageant avec tes amis, ta famille cette bonne nouvelle : tout est possible avec Dieu.
Je t’invite à faire partie de cette nouvelle génération : une jeunesse transformée qui ose agir. Agir pour être à l’exemple de David. Agir pour propager le message du salut à tes contacts.
Auteur : Cédric Adrassé – Directeur de la Jeunesse adventiste