LES INVALIDITÉS NE SONT PAS DES BARRIÈRES MAIS DES POSSIBILITÉS DÉCLARE UN DIRIGEANT ADVENTISTE

Actualité Adventiste 16 février 2022

Rétablir la dignité de chaque personne est au centre de la mission du Ministère de Besoins Spéciaux

déclara l’orateur de la plénière, Larry R. Evans,  à l’assistance de la 3ème Conférence Mondiale sur la Santé et le Style de vie, le 11 juillet 2019 à l’Université de Loma Linda.

‟Nous sommes un ministère des possibilités, non un ministère de l’invalidité,ˮ déclara-t-il.

Présenté la première fois à la conférence internationale sur la santé, le ministère des Besoins Spéciaux fut créé après la session de 2015 de la Conférence Générale de San Antonio. Sa mission est d’équiper et de mobiliser les sourds, les aveugles, les orphelins et ceux atteints de limitations mentales ou physiques afin qu’ils servent Dieu et leurs communautés.

‟Nous devons ramener l’intégrité à tous dans un monde brisé, ˮ expliqua Evans.

 

Capable de Cruauté

Evans, assistant du président de la Conférence Générale pour ce ministère, mit l’accent sur les traitements cruels et inhumains dont les gens sont capables. Il cita l’exemple, tiré du Los Angeles Times en 1917, d’une femme appelée Maman Hastings.

Hastings avait les mains estropiées. Les autorités de Portland,Oregon lui dirent qu’elle était ‟une vision trop affreuse pour être vue des enfants,ˮ dit-il. ‟Ils lui donnèrent de l’argent pour qu’elle quitte la ville.

‟Les sociétés préindustrielles étaient cruelles envers ceux qui étaient différents,ˮ  remarqua Evans. ‟Ils ne les mettaient pas à l’écart mais en rejetaient la responsabilité sur leur famille. À la suite de la guerre de Sécession, cependant, le sentiment contre les mendiants et handicapés s’accrut, ils étaient souvent refoulés au premier signe d’anomalie vers une « maison des pauvres » ou une « ferme de travail. »

Selon Evans, dans diverses villes américaines des lois furent promulguées et mises en œuvre, constituant un crime pour ceux affligés de difformités évidentes d’être vus dans les zones publiques importantes. Plus tard ces ordonnances urbaines furent appelées les ‟lois sur la laideur .ˮ Chicago fut la dernière ville à abroger une loi sur la laideur, en 1974.

‟Et ces lois n’étaient pas limitées aux États-Unis. Le Royaume Uni et les Philippines en avaient leurs propres versions,ˮ déclara-t-il.

‟Nous avions une forme différente de lèpre, une forme de discrimination différente »

La bonne nouvelle, dit Evans, c’est que l’Église Adventiste n’était pas silencieuse sur le sujet.

En 1874, Ellen G. White écrivait dans le volume trois des Témoignages pour l’Église qu »Il entre dans la providence de Dieu que les veuves, les orphelins, les aveugles, les sourds, les boiteux et les personnes affligées de diverses manières aient été placées en étroites relations avec Son église, afin que Son peuple prouve et développe son vrai caractère.ˮ Et elle ajouta ‟Les anges de Dieu regardent pour voir comment nous traitons ces personnes qui ont besoin de notre sympathie, de notre amour, et de notre bienveillance désintéressée. C’est l’épreuve de notre caractère par Dieuˮ (vol 3,p 511)

 

Source d’identité

D’après l’organisation Mondiale de la Santé, les personnes atteintes d’invalidités constituent la plus vaste minorité en Amérique, soient 15% de la population. ‟À l’échelle mondiale  550 millions de personnes environ sont invalides. Nous avons pour responsabilité de prendre en charge leurs besoins et de les incorporer à la mission de l’Église déclare Evans.

La source de notre identité nous aide à voir toutes les personnes du point de vue d’un Créateur aimant, remarque Evans.‟Nous voyons les gens d’un point de vue de départ différent de ceux qui ne croient pas en un rédempteur, en un Créateur. Dieu donne à chaque personne sens,dignité et valeur. ˮ

‟La valeur d’une personne ne devrait pas être basée sur ce qu’il ou elle est capable de faire ou peut avoir fait dans le passé, ˮ continue Evans. ‟La valeur d’une personne devrait plutôt être vue dans ce que Dieu a fait, fait et pourrait faire si nous Lui en donnions l’occasion.ˮ

 

Dignité et Respect

Evans expliqua qu’i est crucial de comprendre la différence entre les termes ‟dignitéˮ  et ‟respect.ˮ

Le respect, a-t-il dit, se gagne par nos actions ; mais la dignité est inhérente, que la personne soit aveugle, sourde ou physiquement ou mentalement handicapé.

Quand notre identité et notre dignité sont acceptées, nous nous sentons insérés, nous avons un sentiment d’appartenance, expliqua Evans.

‟Cacher les gens n’est pas la réponse. Le style de vie de Jésus l’est. Il voyait les possibilités quand les autres étaient embarrassés. Jésus voyait encore Son image en eux. Les infirmités visibles ou invisibles n’ont jamais été un obstacle pour Lui,ˮ appuya Evans.

‟Le sens complet de la santé holistique est une acceptation holistique de celle de Jésus.ˮ

‟C’est mon défi personnel, c’est mon défi pour vous ; c’est mon défi pour l’église mondiale,ˮ conclut Evans. ‟ reconnaissons toutes les personnes comme douées, désirées et chéries comme Jésus le fit.ˮ