LE GRAND EFFONDREMENT (2/2)

Réflexion 7 avril 2023

Tous les ingrédients sont réunis pour l’extinction finale de l’humanité. La seule espérance est le retour de Jésus.

 

L’effondrement économique

En synchronie avec l’effondrement écologique, un nombre croissant de signaux laisse entrevoir un effondrement économique mondial. Pendant un siècle et demi d’augmentation du niveau de vie, une croissance effrénée ne peut pas se poursuivre indéfiniment. Avec des ressources naturelles limitées, une croissance illimitée est impossible.

Depuis 1970, la population mondiale a doublé, l’économie mondiale a quadruplé et le commerce mondial a décuplé. Pour nourrir, vêtir, loger et fournir de l’énergie à tant de personnes, des forêts tropicales ont disparues et des mégalopoles sont apparues.

Un PIB qui augmente de 7% par an (comme celui de la Chine) représente une activité économique qui double tous les 10 ans. Après 50 ans, ceci correspond à 32 économies chinoises, soit l’équivalent de quatre économies mondiales actuelles.C’est au-dessus des possibilités de la planète. Depuis les années 1990, l’humanité consomme « plus qu’une planète » et les écosystèmes se dégradent.

 

Selon Yves Cochet, un ancien ministre de l’écologie, « à moyen terme, les principaux indicateurs actuels de l’état du monde – la population, l’alimentation, la production industrielle et conséquemment, le PIB mondial – entreront en décroissance. » Nous arrivons à un pic de croissance. Après plusieurs décennies de développement économique exponentiel, chaque courbe va s’inverser et redescendre dramatiquement.

 

  1. L’épuisement des ressources naturelles. En 2020, la France comptait environ 39 millions de voitures particulières pour 67 millions d’habitants, soit un véhicule pour deux habitants. Si la Chine devait vivre comme la France, elle aurait 706 millions d’automobiles, et l’Inde, 695 millions ! Jamais ces chiffres ne seront atteints. La Terre ne recèle pas assez de pétrole, d’acier, d’aluminium, de platine, de palladium, ni de d’autres ressources naturelles, pour satisfaire une telle demande.

 

  1. L’épuisement des énergies fossiles. En 2008, le qatari moyen dissipait 30 kW (kilowatts) d’énergie, l’américain 10 kW, l’européen 5 kW, le chinois 2 kW, l’indien 0,5 kW et le sénégalais 0,3 kW. Un train de vie à l’occidentale est impossible à maintenir. L’énergie fossile a atteint un pic. Son déclin est inévitable.

 

Le déclin des énergies fossiles s’accélère car il faut creuserde plus en plusprofond,aller plus loin en mer etinvestir beaucoup plus dans l’extraction, au point même que cela ne devient plus rentable. Dans les années 1960, pour chaque baril de pétrole consommé, l’industrie pétrolière en découvrait six. Aujourd’hui, pour sept barils consommés, on en découvre un.

 

 

Le pic de tout

Nous approchons rapidement de ce que Richard Heinberg appelle « le pic de tout ».  Durant le XXe siècle, la consommation d’énergie a été multipliée par 10, l’extraction des minéraux par 27,et des matériaux de construction par 34. Selon certains analystes, le spectre d’une pénurie permanente de ressources non-renouvelables (minerais et métaux) avant 2030 se profile dangereusement : pour l’argent, indispensable à la fabrication des éoliennes, l’indium pour certaines cellules photovoltaïques, ou le lithium pour les batteries. On serait au pic du phosphore (un engrais essentiel dans l’agriculture), de la pêche, voire de l’eau potable et d’autres ressources vivrières.

 

La surpopulation, la surconsommation, la surexploitation et le réchauffement climatique ont mis le monde sur une trajectoire d’effondrement. « Celui qui pense qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou soit un économiste », déclare Kenneth Boulding. Cela fait rire les intéressés (on ne parle pas ici des fous) mais d’un rire jaune, car ils le savent bien, une profonde vérité est énoncée ici. « Tout ce qui monte doit redescendre. N’écoutez jamais ceux qui parlent de croissance sans parler de pic », soutient Jean Laherrère.

 

 

L’effondrement eschatologique

Le grand effondrement fait penser aux sept coupes d’Apocalypse 16 où l’expérience du mal atteint son paroxysme. Celles-ci correspondent au « temps de détresse tel qu’il n’y a pas eu depuis que des nations existent jusqu’à ce moment-là » (Daniel 12 :1). Cet événement de la fin se déroule en deux phases :

 

  1. Un effondrement global par secteurs (les quatre premières coupes) affecte l’environnement et ceux qui ont la marque de la bête, sans aucun doute par des maux sévères comme la pandémie, l’extinction de la vie marine, la pénurie d’eau ou une forte chaleur. Tous les systèmes naturels s’effondrent.

 

« Ces plaies ne seront pas universelles, autrement les habitants de la terre périraient tous. Elles compteront toutefois parmi les plus terribles qui aient frappé les mortels. »6

 

  1. Un effondrement global final (les trois dernières coupes), notamment à la septième coupe, appeléeHarmaguédon ou le jour du Seigneur, se produit soudainement. Selon sa description, à la voix de Dieu, « il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres et un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il y a des humains sur la terre » (Apocalypse 16:17-18).

 

  1. Harmaguédon. « Lorsque l’effondrement de l’espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l’urgence n’aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l’Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice », a souligné Michel Rocard. L’adventisme partage ce décryptage prophétique du temps de la fin. Dans sa description de la septième coupe, Ellen White évoque un grand effondrement :

 

« Au sein de ténèbres plus denses que la nuit, la voix de Dieu proclame à minuit, « c’en est fait ! », à l’heure de mise en application du décret de mort universel contre le peuple de Dieu. Cette voix ébranle le ciel et la terre, produisant le plus grand tremblement de terre de l’histoire du monde. »7

 

La secousse est si violente, que visuellement en apparence, le soleil, la lune et les étoiles sont « secoués », se déplaçant comme s’ils ont quitté leurs orbites. Les plaques tectoniques s’entrechoquent. Comme un effet domino, des tsunamis déferlent dans les océans, submergent des îles et engloutissent des villes côtières. Des montagnes s’écroulent et des volcans explosent.

 

  1. Le jour du Seigneur. Tout l’écosystème est relié. Comme un château de cartes, chaque élément naturel s’écroule l’un après l’autre. Le choc des plaques tectoniques agite les océans, secoue les montagnes et réveille les volcans. L’Écriture décrit une intense activité volcanique.

 

« Le jour du Seigneur arrive, jour cruel, jour de fureur et de colère ardente ; il réduira la terre en un lieu dévasté, il en fera disparaître les pécheurs. » (Ésaïe 13 :9)

 

« Il est proche le grand jour du Seigneur ; il est proche, il arrive très vite ; au bruit du jour du Seigneur, le guerrier pousse des cris amers. Ce jour est un jour de colère, un jour de détresse et de désarroi, un jour de tourmente et de ravage, un jour de nuée et d’obscurité épaisse. » (Sophonie 1 :14-16)

 

« Quand je t’éteindrai, je voilerai les cieux et j’obscurcirai leurs étoiles, je couvrirai le soleil de nuages, et la lune ne donnera plus sa lumière. » (Ézéchiel 32 :7)

 

Les prophètes parlent du jour du Seigneur de façon assez considérable. Un jour d’obscurité, de nuages et de séismes (nullement limité à 24 heures) ! Le soleil et la lune sont assombris par la densité des cendres volcaniques dans l’atmosphère. Il y a partout des incendies de forêt, des cours d’eaux asséchés, des cadavres à perte de vue. Les villes et les villages sont pulvérisés en des monceaux de ruine. Ces phénomènes détruisent les ennemis du peuple de Dieu.8

 

« Au jour du Seigneur, juste avant le retour du Christ, Dieu enverra dans sa colère des éclairs venant du ciel. Ils se mêleront au feu sur la terre. Les montagnes s’embrasseront comme une fournaise… La terre sera secouée de convulsions. Dieu enverra ce fléau sur les méchants habitants de la terre jusqu’à-ce qu’ils soient totalement détruits. »9

 

« Il y aura… une grande destruction de vie humaine. Mais comme au jour du grand déluge où Noé fut protégé dans l’arche que Dieu avait préparé pour lui, en ces jours de destruction et de calamité, Dieu sera le refuge de ceux qui croient en lui. »10

 

 

La seule espérance

Seule la Bible présente une vision optimiste de l’avenir, une porte de sortie à la crise finale. Durant l’effondrement, le peuple de Dieu voit le signe de l’espérance du Nouveau Monde : une petite nuée dans le ciel de plus en plus lumineuse, signe de délivrance, évidence du retour de Jésus. Il vient les sauver.

 

« Ils ne connaîtront plus ni la faim, ni la soif ; ils ne souffriront plus des ardeurs du soleil, ni d’aucune chaleur brûlante. Car l’Agneau qui est au milieu du trône prendra soin d’eux comme un berger, il les conduira vers les sources d’eaux vives, et Dieu lui-même essuiera toute larme de leurs yeux »(Apocalypse 7 :16-17). Alléluia !

 

Le retour de Jésus est la seule espérance dans un monde en désarroi.

 

 

Jean-Luc Chandler

 

  1. Ellen White, Tragédie des siècles, p. 681.
  2. Ellen White, Tragédie des siècles, p. 590-595 ; Early Writings, p. 41.
  3. Amos 5:18, Nahum 1:5, Joël 1:19-20, 3:4, Jérémie 4:23-27, 25:33.
  4. Ellen White, Spiritual Gifts n°3, p. 83-84.
  5. Ellen White, Lettre 258, 1907.