La méconnaissance de soi

Spiritualité 25 février 2022

Les humains, les femmes en particulier, souffrent d’un mal récurrent, insidieux et handicapant qui génère des souffrances profondes dont les répercussions transgénérationnelles pénètrent toutes les dimensions de l’être. Et pourtant, ce mal invasif et transmissible pourrait être circonscrit aisément, si seulement les femmes prenaient conscience de ce que pourrait être leur vie en absence de cet intrus. Si elles pouvaient s’arrêter un instant, faire le bilan du poids de ce dernier sur la qualité de leur vie, elles verraient, qu’en dépit des luttes acharnées pour s’en défaire, il demeure prégnant. Que d’argent et de temps perdus, que de charges émotionnelles et de frustrations handicapantes, que de visites chez les thérapeutes et de longues périodes de culpabilité sans sommeil.

Mesdames, devant cet adversaire inconnu ou mal connu, la bataille est perdue d’avance. Il faudrait d’abord le démystifier, car il se cache dans la méconnaissance de soi.

 

Qui es-tu ? Qui sommes-nous ?

Ne serions-nous pas la résultante de toutes les conjugaisons de ceux qui nous ont précédés, c’est-à-dire nos ascendants ? Notre destin, notre fonctionnement, notre personnalité et nos troubles, ne se construiraient-ils pas à partir de toute « l’activité psychique avec laquelle nos parents nous ont fait » ? Le désir d’enfant avant la conception, ainsi que l’état mental, les pensées et les projections pendant la conception ne sont-ils pas les déterminants de tout l’être à venir ? (Didier DUMAS). Et que dire de l’époque, des mentalités, des histoires et des circonstances qu’ils ont traversées ?

Par conséquent, pour se connaitre et se comprendre, il est impératif de questionner les ancêtres. En réalisant, son arbre généalogique, cherchant à relever des informations sur l’époque et tout ce qui pourrait livrer des indices permettant de repérer un trait de caractère, une attitude, un savoir-être ou un savoir-faire, aideront non seulement à se connaitre, mais mettront l’emphase sur l’unicité de chacun, dans une pluralité commune. Ces révélations permettraient d’entrevoir son « soi » unique et spécial, imbriqué dans une mission globale, concourant à tracer une page de l’histoire du monde dans une période donnée.

Le Maître de l’univers de qui découle la vie, a fait le choix du temps, de la période et de la manière où chacun est inclus dans l’histoire selon son plan. Nul n’est le fruit du hasard. L’entrée au monde c’est l’inclusion systématique dans une histoire à poursuivre dont on ignore le début et la fin. Quel challenge !

Dans cette phase d’histoire chacun joue son rôle, à travers ses engagements et ses actes, c’est là un grand défi à relever. Ce rôle dédié où seul soi peut assumer, réclame une pleine conscience.

Ainsi, qu’il ne soit jamais trop tard, même si les affres de ce mal ont causé déjà des douleurs, d’accepter d’avancer sereinement à partir de sa prise de conscience.

Alors, rachetant le temps, point n’est besoin de dépenser ou se dépenser pour paraitre. Être soi-même prémunirait des problèmes insoupçonnés.

Femmes, l’heure est venue de souffler. D’arrêter ce combat épuisant, c’est une bonne résolution de se sortir de cette bataille afin de participer pleinement à l’embellissement de l’humanité.

 

 

Auteure : Flavie Palin – Responsable du département santé – FEAM