LA LIBERTÉ DE CROIRE

Actualité Adventiste 1 juillet 2022

L’Église adventiste du septième jour croit fortement à la liberté religieuse pour tous. Seule la conscience d’une personne, et non d’une autorité civile, doit déterminer son choix de croire ou de ne pas croire.

 

L’Église adventiste dirige plusieurs organisations dans le monde pour défendre la liberté religieuse. La plus connue est l’Association internationale de la liberté religieuse (IRLA, International Religious Liberty Association). Créée en 1893 par l’américain Alonzo Jones, c’est la plus ancienne association de défense de la liberté religieuse dans le monde. Cette organisation non politique promeut, défend et protège la liberté religieuse (un droit de l’homme) des personnes de toutes les confessions religieuses ou philosophiques.

Une autre organisation adventiste connue mondialement est l’Association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR), fondée en 1946 à Paris par le franco-suisse, Dr. Jean Nussbaum, un champion de la liberté religieuse. AIDLR est la branche européenne d’IRLA pour la défense de la liberté religieuse.

Dans ce même ordre d’idée, l’Association caribéenne de la liberté religieuse (CARLA, Caribbean Religious Liberty Association) est la branche inter-américained’IRLA dans les Caraïbes. Elle défend la liberté religieuse de tous les habitants du bassin caribéen.

 

Une association à la Martinique

Plus que jamais, la liberté religieuse doit être défendue et célébrée. Pour cette raison, la Fédération adventiste de la Martinique a créé le 31 mai2022 l’Association martiniquaise des affaires publiques et de la liberté religieuse (AMAPLR). Son conseil d’administration est composé de sept personnes : Thélor Lambert (président), Jéricho Baltus (secrétaire exécutif), Joël Kichenama (trésorier), Charles-Henri Coco, Emérante Defoi, Line-Rose Marcus-Defoi et Marie-Andrée Moukin.

 

AMAPLR a cinq objectifs : 

 

  1. Assurer une interface apaisée et positive au bénéfice de la société entre l’exercice de la citoyenneté et les pratiques religieuses,
  2. Soutenir le droit de chacun à la liberté de penser, de conscience et de religion,
  3. Promouvoir et défendre si besoin la liberté religieuse dans la tolérance et le respect,
  4. Favoriser le dialogue et la compréhension des positions en amont afin d’éviter des éventuelles tensions,
  5. Créer des espaces de réflexion constructifs autour de la liberté religieuse, de la laïcité et des thèmes connexes,
  6. Accompagner chacun dans l’expression et l’exercice de ses droits en lien avec l’objet.

 

Le but d’AMAPLR est d’assurer une interface apaisée et positive au bénéfice de la société entre l’exercice de la citoyenneté et des pratiques religieuses. Pour contacter l’association, écrivez à l’adresse email : amaplr.martinique@gmail.com.

 

James Daniel, le directeur du département des affaires publiques et de la liberté religieuse (APLR) à Division inter-américaine, aime comparer ce département à un ministère des affaires étrangères dans un gouvernement. « Nous travaillons principalement avec les gouvernements, les organisations internes et les autorités religieuses. Notre ère d’activités a à voir avec la législation des droits de l’homme, la géopolitique, les protocoles et le gouvernement. Ce n’est pas exagérer d’appeler notre département le ministère des affaires étrangères de l’Église. Nous sommes ceux qui établissons des ponts, essayons de résoudre des conflits, d’améliorer des législations, de défendre ceux qui sont persécutés pour leur foi, de promouvoir et de protéger la liberté religieuse. »1

Par l’intermédiaire d’associations de la liberté religieuse qui ne s’affichent pas comme étant purement adventistes, l’Église adventiste défend la liberté religieuse. Très souvent, elles incluent des non adventistes de toutes religions ou philosophies (politiciens, juristes, écrivains, ministres du culte) qui partagent les mêmes valeurs de tolérance et de liberté de conscience.

Ces associations agissent au sein de grandes instances internationales comme les Nations Unies, l’UNESCO, les gouvernements, la Communion du monde chrétien ou d’autres organisations non gouvernementales pour faire respecter toujours plus le principe fondamental de la liberté de croire ou de ne pas croire.

 

 

La liberté religieuse et la proclamation de l’Évangile

Pourquoi l’Église adventiste du septième jour est si attachée à la liberté de conscience de chaque être humain ? C’est parce que Dieu nous a créé libres de penser et d’agir, qu’il veut être adoré uniquement par amour, et non par contrainte.

« C’est pour la liberté que Christ a nous a affranchis. Tenez donc ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous la contrainte d’un esclavage. » Galates 5:1

« Or le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. » 2 Corinthiens 3:17

 

La liberté religieuse favorise la propagation de l’Évangile. C’est bien simple, le plus grand nombre de croyants se trouvent dans les pays où il y a le plus la liberté religieuse. Dans les régimes autoritaires ou les pays qui favorisent une religion en particulier, il y a peu de chrétiens. Ils se rencontrent souvent en secret, par peur d’être ostracisés, battus, jetés en prison, torturés, livrés à la famine, le froid, sans soins médicaux ou martyrisés.

La liberté religieuse est souvent prise pour acquise dans les pays démocratiques qui pratiquent la séparation de l’Église et de l’État. On peut parler, agir et vivre sans être inquiété à cause de ses convictions religieuses. Néanmoins, rien n’est jamais acquis ou définitif. La liberté de conscience est régulièrement remise en cause, comme on l’a vu récemment aux Antilles aux élections législatives. Les autorités nièrent aux observateurs du sabbat (juifs, adventistes) le droit de voter selon leur conscience après le coucher du soleil.

La liberté de conscience est un trésor, une bénédiction du ciel. Préservons-là pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ crucifié, ressuscité et qui revient bientôt.

 

« Si le Fils vous libère, vous serez réellement libres. »  Jean 8:36

 

 

Jéricho Baltus, directeur du département de la liberté religieuse FEAM

Jean-Luc Chandler, directeur de la communication FEAM

 

 

(1) Public Affairs and Religious Liberty, interamerica.org