Bonjour,
Jeudi 24 février de cette année (2022), à cinq heures dix du matin (5h10), nous nous sommes réveillés car nous avons entendu des bombardements et les bâtiments ont tremblé assez fort. Alors, nous sommes tous descendus au sous-sol, où il y avait déjà des voisins… des voisins qui ne sont pas de l’église, mais qui sont venus parce qu’ils avaient peur et ont dit que l’endroit où ils pouvaient se cacher, où personne ne serait attaqué, était l’église. Ils étaient donc là, avec nous, à prier, à chanter, à passer le temps. Cela nous a permis de nous calmer, de nous apaiser et de penser à autre chose. Ceci a fait que nous avons réussi à passer la journée dans le calme, tout en entendant les tirs d’obus toute la journée. Nous avons reçu l’information qu’il y avait la guerre dans toute la ville, et aussi dans toute l’Ukraine, en fait qu’il y avait des combats partout. Parce que la Russie est entrée par notre ville qui se trouve à seulement environ 15 kilomètres de la frontière avec la Russie, nous avons commencé à nous inquiéter. Certains villages voisins étaient déjà russes, l’armée s’approchait donc. Mais l’armée ukrainienne luttait fort pour essayer de récupérer le territoire.
Les gens avaient peur mais sont restés tout de même calmes. Nous, à l’église, nous avons reçu les voisins. Les frères de l’église sont aussi venus. Nous nous sommes soutenus, nous avons chanté et nous avons fait de notre mieux pour rester calmes. La première journée a été assez calme. Le soir, cinquante personnes sont venues. Nous avons dormi là, au sous-sol, sur des matelas que nous avons trouvés, avec de la nourriture. Nous avions de la nourriture, nous avions l’électricité, internet et de l’eau. Le deuxième jour a été plus difficile parce que toute la journée il y a eu des bombardements, des coups de feu. On les entendait beaucoup plus proches de nous, nous avions très peur. Les gens avaient peur, j’avais peur, hier encore. Puis, le vendredi, j’ai essayé de quitter les lieux pour me rendre à la gare, au terminal ferroviaire. La gare était pleine, beaucoup de gens essayaient de s’échapper. Un train était là mais il était bondé. Tout le monde n’a pas pu monter dans le train. Les gens étaient inquiets, mais sont restés calmes. Ils ont l’espoir de pouvoir partir, de pouvoir quitter les lieux. Personne ne s’y attendait, personne ne voulait que cela arrive, personne ne pouvait imaginer qu’une telle chose pourrait se produire.
Mais Dieu merci, nous allons tous bien. Oui, il y a des gens qui souffrent. Oui, y a des gens qui sont encerclés par l’armée, mais tout le monde prie et grâce à la prière, nous pouvons aller de l’avant. Dieu merci, les choses avancent et pour l’instant ne s’aggravent pas.
Auteur : Maksim Ostrovsky
Traduction : Eunice Goi
Source : Adventiste Magazine