100 fois plus à tous ceux qui croient ?

Réflexion 7 octobre 2022

Aucun missionnaire que je connais n’avait reçu 100 maisons en récompense.

Jésus venait de choquer toute une congrégation, mais les disciples ont compris ce qu’il voulait dire. La mère et les frères se tenaient dehors, mais Jésus s’était tourné vers ses disciples, hommes et femmes, avait tendu la main et avait dit : « Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère ». (Matthieu 12 :49-50. LSG). Jésus savait quelles vies difficiles ses disciples mèneraient. Un seul des douze mourrait de vieillesse. Tous les autres subiraient le martyre. Comme Paul l’a écrit plus tard au sujet de la vie d’apôtre : « Nous vivons…comme attristés, et nous sommes toujours joyeux; comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs; comme n’ayant rien, et nous possédons toutes choses» (2 Corinthiens 6 :10). Il y avait une chose qui ne leur manquerait jamais, et c’était la famille.

Dans Marc 10:29-30, il y a un texte que je n’avais jamais vraiment compris. Pierre dit qu’il a tout quitté pour suivre Jésus, et Jésus lui promet cent champs et cent maisons « en ce siècle ». Et j’ai pensé que ce devait être une de ces promesses assorties de conditions sérieuses, car je ne connais pas de missionnaires qui aient reçu 100 maisons. Mais ce dont Jésus parle, c’est de la famille :

« Présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres« . Ils ne doivent pas manquer de proximité, de soins, de nourriture ou de lieux de vie car ils ont de la famille partout. La famille devait être la métaphore qui régissait la façon dont les membres de la congrégation se voyaient les uns les autres. Chaque fois que le Nouveau Testament utilise le mot Père, frère, sœur, frère, sœur, il rappelle aux croyants qu’ils sont liés par des liens d’amour qui ne peuvent être brisés. À quoi ressemble une congrégation qui vit selon la métaphore familiale de la Bible ? J’en ai fait l’expérience plusieurs fois. Voici une partie de ce que j’ai moi-même vu, vécu et et avec quoi j’ai grandi :

Les adultes de la congrégation connaissent le nom de tous les enfants et les saluent avec enthousiasme lorsqu’ils se réunissent à l’église. Les enfants connaissent le nom de nombreux adultes et ont hâte de les rencontrer. Quand quelqu’un traverse une crise, d’autres interviennent et cuisinent pour lui, marchent avec lui, s’assoient avec lui, l’aident avec d’autres problèmes logistiques ou lui offrent un abri et de la camaraderie. Les jeunes et les personnes seules qui sont en ville sans famille avec qui elles peuvent aller et venir à leur guise sont accueillies par les familles de la congrégation. Quand quelqu’un manque d’argent pour vivre ou étudier, la famille intervient souvent.

Les frères et sœurs qui viennent de loin se voient offrir de la nourriture, un logement et de la camaraderie. Et la famille se réjouit d’être ensemble comme une famille encore plus grande. Les adolescents qui ont du mal à parler à leurs parents ont des parents de substitution chez certains de leurs amis, ou dans la famille du pasteur. Les enfants à qui il manque une maman ou un papa ont des mamans ou des papas qui s’occupent d’eux dans la congrégation. Les familles avec enfants qui ont du mal à mener à bien leur vie quotidienne ont autour d’elles des familles de réserve qui peuvent non seulement alléger le fardeau, mais à qui vous pouvez parler et demander conseil. Et lorsque nous sommes en désaccord et que nous nous disputons, nous sommes également frères et sœurs, parents et enfants avec le même Père céleste et le même Sauveur, également dépendants de la grâce de Dieu.

Parfois, la famille devient dysfonctionnelle. Même la famille de Dieu peut l’être. Mais souvent, plus souvent qu’on ne le pense, cela fonctionne plutôt bien. Et si vous, maintenant, embrassez à nouveau le rêve de Jésus pour l’église, cela fonctionnera-t-il peut-être encore mieux ?

Comme le dit Lina Sandell1 : « Ô Jésus, ouvre mes yeux, que je puisse voir à quel point je suis riche ! »

Harald Giesebrecht

 

Harald Giesebrecht, journaliste et écrivain, est responsable du département de la jeunesse et la famille à l’église de Vik, en Norvège.

Traduit de : https://www.adventist.no/perspective/100-dobbelt-igjen-til-alle-som-tror/

 

 

1-Lina Sandell (Karolina Wilhelmina Sandell-Berg, née le 3 octobre 1832 et morte le 27 juillet 1903 ) est une poétesse et auteure suédoise d’hymnes gospels