Alors que nous nous acheminons vers la fin de l’année, il y a toujours beaucoup à faire pour bien la terminer. C’est une période d’activité alors que l’école et le travail se mettent en pause (j’allais dire l’église, mais le peuple de Dieu œuvre toujours pour l’église même lorsqu’il est en vacances… n’est-ce pas ?). Les églises peuvent planifier des programmes spéciaux pour la fin de l’année, et tout le monde veut se réunir et célébrer celle qui arrive, il y a donc des déjeuners, des brunchs, des dîners et des événements à gogo.
C’est aussi un moment propice à la stratégie et la réflexion. Je suis sûr que beaucoup d’entre vous vivent la même chose. Le passage calendaire du 31 décembre au 1er janvier ne change pas grand-chose dans le monde réel mais, pour beaucoup d’entre nous, c’est un marqueur du temps sur le chemin de la vie.
Une question importante qui se pose pendant les périodes de réflexion et de stratégie est “Comment faire pour ce qui est le plus important soit effectivement le plus important ?” Une question avec laquelle j’ai dû me débattre un certain nombre de fois.
Chacun de nous est appelé à être un disciple de Jésus, et ceux qui sont plus mûrs dans leur foi le sont à accompagner les autres dans une relation avec Jésus. Ce n’est pas un processus mystique ou abstrait, c’est manger, travailler, faire des activités, aux côtés des autres et s’investir dans leur vie.
“Allez donc et faites de toutes les nations des disciples“, a ordonné Jésus (Matthieu 28:19) et c’est un impératif. La seule négociation porte sur la façon dont nous le faisons. Mais là aussi, Jésus nous a donné quelques directives. « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades » (Luc 5 :31) et « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jean 13 :34).
À certains égards, la pandémie nous a déconnectés. Nous continuons à être assidus et engagés, mais nous n’établissons pas réellement de nouvelles relations, des relations profondes, aimantes et missionnaires. Peut-être, alors que vous planifiez ce à quoi ressemblera l’année prochaine pour vous et votre famille (et votre église), pouvez-vous inclure des objectifs et des stratégies missionnaires. Il ne doit pas nécessairement s’agir d’un changement radical de vos habitudes et schémas usuels (à moins qu’il y ait des domaines qui aient été négligés), mais il peut s’agir simplement d’un ajustement qui modifie votre objectif.
Utilisez-vous votre temps, vos talents, vos relations pour accompagner quelqu’un spirituellement? Si vous n’avez pas une communauté forte, trouvez-en une ou bien, avec d’autres qui partagent les mêmes idées, créez-en une. Présentez-vous intentionnellement Jésus à quelqu’un ou lui parlez-vous de ce que Dieu a fait dans votre vie ? À vos enfants? À vos amis?
Lors d’un récent podcast de Signs Radio (*) avec Rosie Kendall, PDG de Christians Against Poverty (Chrétiens contre la pauvreté), elle a expliqué où nous dépensons de l’argent en montrant où se trouvent nos valeurs et a recommandé à chacun d’entre nous de déterminer où se trouvent ses valeurs. Il en est de même de notre temps et de nos personnalités. Si notre argent, notre temps et nos talents ne sont pas utilisés pour le royaume de Jésus, valorisons-nous vraiment notre adventisme, notre christianisme ? Et pour revenir à notre église locale, nos communautés sont-elles davantage occupées à conforter les membres ou bien à rayonner ?
Dans des chroniques récentes, nos dirigeants d’église ont parlé de se recentrer sur la mission et sur certaines opportunités et collaborations missionnaires modernes. D’autres ministères deviennent des carrefours communautaires. Ces initiatives sont bonnes et importantes. Nos ministères doivent être efficaces et s’attaquer à des stratégies pour atteindre le monde dynamique et en constante évolution dans lequel nous vivons.
Ces initiatives sont fantastiques. Cependant, même si nous ne pouvons pas faire la même chose en tant qu’individus, nous pouvons être missionnaires là où nous sommes. J’ai récemment entendu parler d’un homme à qui son mécanicien avait donné un magazine Signs (*) et qui fait maintenant partie de son petit groupe d’étude biblique.
C’est une période difficile de l’année car nous essayons tous de tout bien finir. Mais pendant que vous réfléchissez et planifiez, je peux peut-être vous mettre au défi de rêver « grand ». Cela pourrait être ce signe que vous avez demandé pour démarrer ce projet missionnaire, essayer ce nouveau ministère, inviter ce voisin à un repas ou partager un abonnement à une revue adventiste avec quelqu’un dont vous pensez que cela pourrait l’intéresser. N’attendez pas la nouvelle année. Commencez maintenant et prévoyez de faire de 2023 l’année où vous tentez quelque chose de nouveau : vous pourriez juste changer le monde (pour quelqu’un).
Jarrod Stackelroth
(*) Signs radio est une radio adventiste diffusée dans la zone Pacifique et Signs (raccourci de Signs of the Times) une revue de l’église adventiste du 7ème jour publiée 11 fois par an depuis 1886 en Australie et Nouvelle-Zélande
Jarrod Stackelroth est rédacteur en chef chez Adventist Media en Australie
Article original : https://record.adventistchurch.com/2022/11/23/the-main-thing/